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On dirait un fanatique, De la cause halieutique, Avec sa belle canne et, Son moulinet.
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Mais s'il pêche, c'est pour rire, Et l'on peut être certain, Que jamais sa poêle à frire, Vit le plus menu
fretin.
[Verse 2]
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La pêche, à ce qu'on raconte, Pour lui n'est en fin de compte, Qu'un prétexte, un alibi, On connaît pis
EmA7DGEm6F#7Bm
Un truc, un moyen plausible, De fuir un peu son chez-soi, Où sévit la plus nuisible, Des maritornes qui soient
[Verse 3]
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Avec une joie maligne, Il monte au bout de sa ligne, Tout un tas d'objets divers, Des bouts de fer,
EmA7DGEm6F#7Bm
Des paillassons, des sandales, Des vieilles chaussettes à clous, Des noyés faisant scandale, Aussitôt qu'on
les renfloue.
[Verse 4]
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Si, déçu par une blonde, Pensant faire un trou dans l'onde, Tu tiens plus à te noyer, Qu'à te mouiller,
EmA7DGEm6F#7Bm
Désespéré, fais en sorte, D'aller piquer ton plongeon, De peur qu'il ne te ressorte, A l'écart de son bouchon.
[Verse 5]
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Quand un goujon le taquine, Qu'un gardon d'humeur coquine, Se laisse pour badiner, Hameçonner,
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Le bonhomme lui reproche, Sa conduite puérile, Puis à sa queue il accroche, Un petit poisson d'avril.
[Verse 6]
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Mais s'il attrape une ondine, L'une de ces gourgandines, Femme mi-chair mi-poisson, Le polisson
EmA7DGEm6F#7Bm
Coup de théâtre, dévore, Tout cru le bel animal : Une cure de phosphore, Ça peut pas faire de mal.
[Verse 7]
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Quand il mourra, quand la Parque, L'emmènera dans sa barque, En aval et en amont, Truites, saumons,
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Le crêpe à la queue sans doute, L'escorteront chagrinés, Laissant la rivière toute, Vide, désempoissonnée.
[Verse 8]
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Lors, tombés dans la disette, Repliant leurs épuisettes, Tout penauds, tout pleurnicheurs, Les vrais pêcheurs
EmA7DGEm6F#7Bm
Rentreront chez eux bredouilles, Danser devant le buffet, Se faisant traiter d'andouilles, Par leur compagne.
Bien fait !