En d'obscures mouvements de rage et de pure négation De douloureux remous tempêtent en mon sein. De leur agitation Mue par la haine et la soif de vengeance Naîtra le feu qui punira ton impertinence Mon sang s'étant écoulé hors de mon corps Traçant d'occultes symboles de puissance et de mort Les marques éternelles de mes sinistres mutilations Déchaîneront colères et cosmiques foudres qui te terrasseront Non-être et absurdité En toi incarnés Ta non lueur spéculaire satyrique T'attire ma vengeance tyrannique J'appelle à moi la Mort! Mon cœur déchiré Mon corps mutilé Tant bien ma substance pensante qu'étendue Hurlent ta perte et ton âme déchue J'appelle à moi la Mort! Devant le déclin de l'inattaquable Devant la chute du prétendu indestructible... J'appelle à moi la Mort! Puissent dès lors les foudres s'éveiller puis de toute leur longueur se dresser Illuminant cieux et plaines, masquant la lune et ses pâles rayons Puis s'abattre en un hurlement faisant raisonner à travers terres et mers Et creuser en elles le cratère qui sera ton tombeau J'appelle à moi la Mort! Ainsi furent mes mots prononcés, que la terre gronde et le vent hurle à présent