Quand les princes du port gardent en main le sort, ami De milliers d'exilés, mal du mal du pays Quand tu rêves la nuit, exilé de ton île Entends-tu tous ces bruits, ces rumeurs de ta ville? Les musiques dans les cours, les jaseries des commères Les enfants de Carrefour et les vagues de la mer Toi tu traînes ta vie et ton mal du pays, ami Le long de ces hivers tellement loin de la mer Reviendras-tu là-bas chanter la liberté? Pour que meurent les rois qui l'avaient trafiquée Pour que chantent à nouveau les espoirs de ton île Quand tu rêves à chez toi, n'entends-tu que ces voix, ami Qui criaient dans la nuit en fuyant les soldats Les rumeurs de bataille, les accords de mitraille Les violons de la peur qui font grincer le cœur Les cagoules dans la nuit, accompagnées de cris De familles séparées de leurs fils bien-aimés Toi tu traînes ta vie et ton mal du pays, ami Le long de ces hivers tellement loin de la mer Reviendras-tu là-bas chanter la liberté? Pour que meurent les rois qui l'avaient trafiquée Pour que chantent à nouveau les espoirs de ton île Pour que chantent à nouveau les espoirs de ton île Pour que chantent à nouveau les espoirs de ton île