Au-delà des aubes diaphanes Et des aurores boréales Ils glissent doucement dans l'air chaud Les suicidés sont des oiseaux Peut-être aurait suffi un geste Une présence juste quand il faut Une présence à demi-mot Ils ont maintenant celle de l'air chaud Personne ne t'as jamais compris Tu es parti pour quoi, pour qui ? Envolés tes chants préférés Des feux de camp des nuits d'été Sur la plus haute colline Il y avait un olivier Il y avait un Olivier Qui avait l'air de pencher Qui avait l'air de pencher Pourquoi es-tu parti comme çà ? Je pense si souvent à toi Nous aurions dû le remarquer Que tu avais l'air de pencher Mais quand les illusions s'abîment La solitude, assassine Traîne sur les terres de la déprime Et tue à coup de chevrotines Les suicidés sont des oiseaux Leur désespoir est sans remords Car ils ont reçu de la mort Les ailes de la liberté Quand l'olivier refleurira Et quand le soleil reviendra Ceux qui sont mort d'indifférence Le cœur glacé de transparence Uniront leur voix pour chanter Dans la chaleur de l'été