Mon cœur t'espère Pleure Les dents scindent lèchent et suintent, rouges et là, rose, Nimis valse et gorge. A l’intérieur si proche et sibylline, je la sais si belle et si maligne, Courbée la bête est là, empreint mon écueil de ses ongles collés, ne déteint pas. Et je mâche, au plus profond je nage, J'abandonne lentement. Vide, elle flotte à déraison, Isolée, je tombe (in solem) Aveuglément, les loups rodent Elle selle, moi j'avance, dérobe obstinément son sel. Éprise, je glisse, tapisse, j'aspire à l'effusion, Verse le blanc poisson. Aquilon envole moi loin d'elle au delà de ces eaux sans saveur, Caresse moi, sers moi fort, brise mes os, sois supérieur. Et je mâche, au plus profond je nage, J'abandonne lentement. Vide, elle flotte à déraison, Isolée, je tombe (in solem) Ses maux me mentent si souvent, ses traits me lèsent, L'alizé je baise, ces voix, ces lois libres et mes doigts migrent, j'ai froid. J'assiste et signe, dévoile et vois s'étendre les lignes. Plus je le sais, plus je le sens, suspend le temps, apprend, l'amant dessine, Démêle, aujourd'hui peinte elle excelle, son Obsession qu'on ne descelle les illusions, et dans la fange elle erre légère. Il est l'heure, viens sans peur, ressens l'ardeur. Desserre tes cils, oscille, découpe la soie, l'enveloppe du soir, j'ai soif d'y voir Et noie l'amblyope. Pleure Je suis grêle, anhydre, elle m'a pêchée, ses foudres alliées me gèlent, M’entraînent dans leurs machines. Et j'ai mal, et l'échine pâle, à la porte tarie, patiente. Et je mâche, au plus profond je nage, J'abandonne lentement. Vide, elle flotte à déraison. Isolée, je tombe, (in solem, ex solem in umbra) J'abandonne -in solem- je marche vers demain.