À la lueur d’une bougie fumelante Dont la blême flamme hésitante Dissimule maladroitement des torrents de coups Et tout ce sang Ils s’embrassent, ils s’enlacent, se caressent Il la flatte, l’idolâtre sa déesse Ils se battent, se frappent, ils se blessent Il la dégoûte, il se joue de sa détresse À la lueur d’une bougie fumelante Dont la blême flamme hésitante Dissimule maladroitement des torrents de coups Et cette odeur de rance Ils s’embrassent, s’enlacent, s’agacent, se caressent Ils se battent, se frappent, s’abattent Il la dégoûte sa déesse Ses joues jadis tavelées de rousseurs S’embrasent au rythme du battement de ses cils lestés Tirant désormais sur le pourpre douleur Témoin infâme de ces vies à jamais ruinées Mais elle se dit, abattue, que s’il faut mourir d’amour Autant se renier, s’éteindre, s’abandonner Oublier et épouser sa haine